PROPYLTHIOURACILE
PROPYLTHIOURACILE
Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 30/3/2001
Etat : validée
- Identification de la substance
- Propriétés Pharmacologiques
- Mécanismes d’action
- Effets Recherchés
- Indications thérapeutiques
- Effets secondaires
- Effets sur la descendance
- Précautions d’emploi
- Contre-Indications
- Posologie & mode d’administration
- Pharmaco-Cinétique
- Bibliographie
Identification de la substance
Formule Chimique :
2-thio-6-propyl-1,3-pyrimidin-4-oneEnsemble des dénominations
CAS : 51-52-5
DCF : PROPYLTHIOURACILE
DCIR : PROPYLTHIOURACILE
autre dénomination : PROPACIL
autre dénomination : PROPYL-4 THIO-2 URACILE
autre dénomination : PROPYLTHIOURACIL
bordereau : 1383
rINN : PROPYLTHIOURACILClasses Chimiques
- ANTITHYROIDIEN (principale certaine)
Mécanismes d’action
- principal
Blocage de la biosynthèse des hormones thyroïdiennes, probablement par inhibition de l’oxydation de l’iodure ,bloquant son incorporation à la tyrosine.
Possibilité d’inhibition des peroxydases thyroïdiennes ou d’une réduction de l’iode libre avant iodation.
La diminution de la sécrétion des hormones thyroïdiennes stimule la sécrétion de TSH.
- ANTITHYROIDIEN (principal)
- MALADIE DE BASEDOW (principale)
- HYPERTHYROIDIE (principale)
Principalement induite par l’iode et l’hyperthyroïdie à taux de T3 très élevé. - THYREOTOXICOSE (principale)
DONT LA CRISE AIGUE THYREOTOXIQUE. - THYROIDECTOMIE(PREPARATION) (principale)
- TRAITEMENT PAR L’IODE RADIOACTIF(ADJUVANT) (principale)
Pour prévenir les effets de la libération des hormones thyroïdiennes. - HEPATITE ALCOOLIQUE (à confirmer)
Essai contrôlé positif:
– N engl J Med 1987;317:1421-1427.
- FIEVRE (CERTAIN TRES RARE)
- DOULEUR ARTICULAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- ADENOPATHIE (CERTAIN TRES RARE)
- ERUPTION CUTANEE (CERTAIN RARE)
- PURPURA (CERTAIN TRES RARE)
Thrombopénique ou vasculaire. - PRURIT (CERTAIN RARE)
- ALOPECIE (CERTAIN TRES RARE)
- URTICAIRE (CERTAIN TRES RARE)
- NAUSEE (CERTAIN TRES RARE)
- VOMISSEMENT (CERTAIN TRES RARE)
- LEUCOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
- NEUTROPENIE (CERTAIN TRES RARE)
Nécessite l’arrêt du traitement. Habituellement réversible à l’arrêt du traitement. - AGRANULOCYTOSE (CERTAIN TRES RARE)
Condition(s) Favorisante(s) :
EXPOSITION PREALABLEDe mécanisme discuté : des phénomènes immuno-allergiques et toxiques semblent s’imbriquer. Survient habituellement dans les 2 premiers mois du traitement et impose l’arrêt de celui-ci :
– Ann Intern Med 1983;98:26-29.
– JAMA 1991;266:3129-3130. - THROMBOPENIE (CERTAIN TRES RARE)
- APLASIE MEDULLAIRE (CERTAIN TRES RARE)
Quelques cas rapportés. - TROUBLE DE LA COAGULATION (CERTAIN TRES RARE)
Dû à une hypothrombinémie, ils se manifestent par des hémorragies. La plupart des cas régressent sous vitamine K.
Ils imposent l’arrêt définitif du traitement. - FACTEURS DE LA COAGULATION(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
Principalement le facteur 2. - TAUX DE PROTHROMBINE(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
- HEMORRAGIE (CERTAIN TRES RARE)
Dûes à des troubles de la coagulation. - TOXICITE HEPATIQUE (CERTAIN RARE)
Etude de 497 patients recevant du propylthiouracile. Toxicité hépatique dépistée chez 1,2 % d’entre eux. Guérison à l’arrêt mais la suppression du médicament doit être immédiate une fois l’atteinte hépatique reconnue:
– Am J Gastroenterol 2001;96:165-169
– - ICTERE (CERTAIN TRES RARE)
- HEPATITE CYTOLYTIQUE (CERTAIN TRES RARE)
– Ann Intern Med 1975;82:228.
Un cas rapporté, environ 25 cas cités:
– J Gastroenterol 1998;33:747-750. - HEPATITE MIXTE (CERTAIN TRES RARE)
Un cas décrit chez l’enfant d’une mère traitée :
– J Endocrinol Invest 1990;13:937-941.
Autre référence :
– Arch Intern Med 1984;114:994. - TRANSAMINASES(AUGMENTATION) (CERTAIN FREQUENT)
– Ann Intern Med 1993;118:424-428. - BILIRUBINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- SYNDROME LUPIQUE (CERTAIN TRES RARE)
– J Pédiatr 1970;76:54-63.
Un cas décrit :
– Lancet 1989;2:568. - CELLULES LE (CERTAIN TRES RARE)
- ANTICORPS ANTINUCLEAIRES(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
- VASCULARITE (CERTAIN TRES RARE)
– Arch Intern Med 1987;147:1677.
Trois cas d’angéite cutanée :
– Int J Clin Pharmacol Ther 1997;35:282-286.
Vasularite nécrosante :
– Rheumatology 1999;38:790-792. - PARESTHESIE (CERTAIN TRES RARE)
- NEUROPATHIE PERIPHERIQUE (CERTAIN TRES RARE)
- CEPHALEE (CERTAIN TRES RARE)
- SOMNOLENCE (CERTAIN TRES RARE)
- VERTIGE (CERTAIN TRES RARE)
- POLYARTHRITE (CERTAIN TRES RARE)
Quelques cas rapportés, associés à des collagénoses. - AGUEUSIE (CERTAIN TRES RARE)
– Prescrire 1992;12:245. - LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE (A CONFIRMER )
Un cas rapporté, chez une femme de 74 ans :
– Lancet 1974;1:928. - ICTERE GRAVE (A CONFIRMER )
Un cas rapporté :
– Gastroenterology 1976;70:770. - HEPATITE CHRONIQUE ACTIVE (A CONFIRMER )
– Arch Intern Med 1975;135:319.
– Arch Intern Med 1980;140:1184.
Un cas chez un patient traité depuis un an :
– Ann Pharmacother 1996;30:960-963. - SURDITE (A CONFIRMER )
Associé à un lupus, régressif à l’arrêt du traitement :
– Arch Otolaryngol 1972;96:368. - PERIARTERITE NOUEUSE (A CONFIRMER )
Deux cas décrits :
– JAMA 1950;144:1453-1454.
– Ann Intern Med 1983;98:26-29. - CALCEMIE(DIMINUTION) (A CONFIRMER )
Un cas, accompagné d’une agranulocytose, réversible à l’arrêt du traitement, chez une femme âgée de 28 ans :
– Ann Intern Med 1979;91:576. - PNEUMONIE INTERSTITIELLE (A CONFIRMER )
– Arch Intern Med 1984;144:1764. - INSUFFISANCE RESPIRATOIRE AIGUE (A CONFIRMER )
Un cas :
– Eur Resp J 1991;4:899-901. - NEPHROPATHIE INTERSTITIELLE AIGUE (A CONFIRMER )
Un cas, avec insuffisance rénale :
– Am J Kidney Dis 1994;24:577.
Un cas associé à une insuffisance rénale aigüe nécessitant une hémodialyse:
– Nephrol Dial Transpl 1998;13:757-758. - GLOMERULONEPHRITE (A CONFIRMER )
Trois cas , chez des sujets traités depuis 2 à 4 ans :
– Am J Kidney Dis 1995;26:774-780.
Rapidement progressive. Un cas régressif à l’arrêt du traitement :
– Clin Nephrol 1997;48:41-43. - NEPHROPATHIE TUBULO-INTERSTITIELLE CHRONIQUE (A CONFIRMER )
Un cas avec insuffisance rénale après 19 mois de traitement:
– Nephrol Dialysis Transplantation 1999;14:1263-1265. - PYODERMA GANGRENOSUM (A CONFIRMER )
Un cas après 4 ans de traitement. Rapidement réversible à l’arrêt :
– Australas J Dermatol 1999;40:144-146.
- MYXOEDEME CONGENITAL
Très rarement. - HEPATITE MIXTE
Un cas, chez l’enfant d’une mère traitée:
– J Endocrinol Invest 1990;13:937-941.
- GROSSESSE
A PARTIR DE LA 10IEME SEMAINE. - GOITRE VOLUMINEUX
ENTRAINANT UN RISQUE DE COMPRESSION - INSUFFISANCE RENALE
NECESSITE D’ADAPTER LA POSOLOGIE.
- CANCER THYROIDIEN
TSH dépendant. - ALLAITEMENT
Risque d’hypothyroïdie et d’agranulocytose chez le nourrisson. - HYPERSENSIBILITE
Hypersensibilité connue aux thiouraciles. - INSUFFISANCE MEDULLAIRE
- LEUCOPENIE
Grave et/ou d’origine iatrogène. - GOITRE INTRATHORACIQUE
Risque de compression.
Posologie et mode d’administration
Non commercialisé en France, disponible à la pharmacie centrale des Hopitaux (1992).
Dose usuelle par voie orale :
– chez l’adulte:
Traitement d’attaque: Deux cents à six cents milligrammes par jour répartis en 3 prises.
Posologie à adapter en fonction
de la thyrotoxicose.
Traitement d’entretien: Cinquante à deux cents milligrammes par jour en 3 prises.
– chez l’insuffisant rénal: Clairance de la créatinine netre 10 et 50ml/mn: réduire la posologie de 25%; clairance <10 ml/mn: réduire la posologie de 50%.
– chez l’enfant:
Traitement d’attaque:
* de 6 à 10 ans: Cinquante à cent cinquante milligrammes par jour en 3 ou 4 prises.
* plus de 10 ans: Cent cinquante à trois cents milligrammes par jour en 3 prises .
Traitement d’entretien: en fonction de la
réponse du sujet.
* thyréotoxicose néonatale: dix milligrammes par kilo par jour en plusieurs prises.Surveillance:
Hémogramme avant traitement, puis tous les 10 jours durant les 2 premiers mois, puis tous les mois.
Prévenir le patient que
l’apparition de fièvre, d’angine ou d’une autre infection doit faire pratiquer un hémogramme.
Taux de prothrombine.
Pharmaco-Cinétique
– 1 –
ELIMINATION
voie rénale
– 2 –
REPARTITION
laitAbsorption
Taux plasmatique maximal 2 heures après administration par voie orale.
Diminution de la vitesse de résorption chez le sujet âgé.
Répartition
Franchit la barrière placentaire.
Passe dans le lait.
Elimination
Voie rénale:
Elimination rapide.
Bibliographie
– Dossiers 1995;16:23-34.(REVUE GENERALE, 31 références)*
Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr
Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :
-
Attention ! Données en date de janvier 2000.
- PROPACIL (USA)
- PROPYCIL (ITALIE)
- PROPYCIL (ALLEMAGNE)
- PROPYL-THIOCYL (ISRAEL)
- PROPYL-THIORIT (PAYS-BAS)
- PROPYL-THIOURACILE (SUISSE)
- PROPYLTHIOUR (ANGLETERRE)
- PROPYLTHIOURACILE DIAMANT (FRANCE(SPECIALITES RETIREES DU MARCHE))
- PROPYLTHIOURACILE KELA (BELGIQUE)
- PROPYLTHIOURACILE SANDERS (BELGIQUE)
- PROTHYCIL (PAYS-BAS)
- THYROSTAT II (ALLEMAGNE)